SANTIAGO DOMINGO A LA PAROI D’ARAGON (19 octobre 2014)
Vous souhaitez découvrir la montagne accompagné par un guide de haute-montagne, c’est par ici.
Montrebei, paroi d’Aragon, face Sud,
Santiago Domingo, V+ et A0 (1 pas) / 410 m
Pour plagier la célèbre phrase de J. Séguéla : « si à 50 ans, on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a raté sa vie ». Et bien à 42 ans, je n’avais jamais mis les pieds en paroi d’Aragon, je n’avais peut-être pas raté ma vie mais je suis certainement passé à côté de quelques belles escalades. Pour une première visite, notre choix s’est porté sur LA classique des lieux : « Santiago Domingo ». Même si toutes les longueurs ne sont pas exceptionnelles, c’est un très beau voyage, sinueux et qui réserve de belles surprises. Les deux dièdres fissurés sont magnifiques et la dernière longueur très originale. Le rocher est globalement bon à très bon. Un bon début qui donne envie d’aller visiter ses voisines.
Première ascension : E. Albir, J. Badia, E. Ruiz et J.E Paul en 1981. Rééquipée en 2007 par E. Albir et L. Alfonso.
Accès voiture : En venant de France, passer la frontière à Fos et continuer pour passer le tunnel de Vielha. Continuer sur la N230 en direction de Lleida, passer Pont de Suert puis Puente de Montanana. Poursuivre sur la N230, à environ 10 km prendre à gauche vers Viacamp puis le piste vers Montfalco que l’on suit sur une dizaine de kilomètres. Se garer sur un petit parking à droite (place pour 3 voitures) en face d’une piste en mauvais état qui part sur la gauche (panneau en bois indiquant Montfalco à 3 kilomètres).
Accès pédestre : Prendre la piste en mauvais état qui part en face du parking, elle est rapidement fermée par une chaîne. Dans la première courbe à droite, quitter la piste pour prendre à gauche une sente assez bien marquée et très bien cairnée qui monte plus ou moins directement vers la paroi. On vient buter sur la falaise que l’on suit vers la droite d’abord en ascendance puis en descente le long de la paroi. Le départ de la voie se situe à l’aplomb de grands toits rouges, « SD » gravé avec une flèche. Compter 1 heure de la voiture.
Description des longueurs :
L1 : partir directement vers une fissure et une lunule visible (1 piton). Traverser une dalle en ascendance à droite (1 piton) vers une écaille qui repart vers la gauche (2 pitons). Une zone de mauvais rocher (1 piton) donne accès au relais (2 spits).
L2 : monter de quelques mètres en ascendance à gauche jusqu’à une vire que l’on suit horizontalement toujours à gauche jusqu’à un piton peu visible. Franchir le court mur au-dessus (relais visible, 2 spits).
L3 : franchir le petit mur au-dessus du relais vers un arbre, traverser vers la gauche puis en ascendance à droite (1 piton) vers un bombé que l’on franchit (2 spits). Continuer toujours en légère ascendance à droite puis droit en direction de la base d’un dièdre (2 pitons de relais). Contourner la base du dièdre par une dalle jusqu’au relais (1 spit, 1 piton).
L4 : Remonter intégralement le dièdre d’abord par la fissure de gauche puis par son fond (3 pitons). Contourner un surplomb par la droite jusqu’au relais sur un arbre.
L5 : traverser horizontalement vers la gauche sur une vire, passer un relais (1 spit, 1 piton) et continuer vers la gauche sur une corniche (2 pitons) jusqu’au pied d’un dièdre, relais sur 2 spits.
L6 : Remonter le dièdre fissuré (2 pitons dans le haut), en sortir par la droite pour atteindre une vire, relais sur deux spits légèrement à gauche.
. L7 : Partir dans la dalle à gauche d’un petit éperon (exposé) jusqu’à un plomb puis la dalle suivante (1 spit visible). Dans l’axe, on rejoint une fissure dans du rocher très travaillé (1 piton au départ). Passer un relais (1 spit, 1 piton) pour rejoindre la large vire sous les surplombs oranges. Relais sur deux spits sur un énorme bloc sur la gauche.
L8 : Suivre la vire sur la gauche, franchir un bloc. Relais sur une vire caillouteuse sur un spit.
L9 : franchir les premiers mètres raides de la cheminée puis facilement le fond jusqu’à son point le plus haut. Franchir alors directement la large faille au-dessus (1 piton) pour se rétablir au sommet du monolithe (relais sur arbuste).
L10 : enjamber la faille pour franchir un court mur qui donne accès au chemin.
Descente : A pied, du sommet de la voie, monter vers le sommet à gauche en suivant le bord de la falaise (sente peu marquée, quelques cairns). Au sommet, on trouve un signal géodésique où l’on rejoint un meilleur sentier très bien balisé en jaune et blanc. Le suivre jusqu’à un col où l’on trouve un panneau en bois indiquant Estall. Prendre le bon sentier plein Sud qui descend vers ce village. On le quitte à mi-pente pour prendre un sentier qui part à gauche (cairns) et qui ramène au parking. (1 heure à 1 heure 30 jusqu’à la voiture).
Difficultés : 5+ max. et oblig, 1 pas d’A0. Les longueurs les plus soutenues sont des dièdres raides, pour le reste ce sont des longueurs plus décousues peu soutenues. Les passages les plus raides se protègent très bien, les longueurs plus faciles peuvent parfois comporter un peu d’engagement.
Equipement : La voie est peu équipée, avec 2 points à tous les relais (dont au moins un gougeon) et quelques pitons dans les longueurs.
Matériel : 10 dégaines dont des longues, un jeu de friends complet de l’alien vert au camalot n°3 en doublant éventuellement le n°1 et le n°2, un jeu de coinceurs, sangles, les pitons ne sont pas utiles. Un encordement à 60 mètres paraît bien adapté.
Hauteur de la voie : 410 mètres pour 9 grandes longueurs.
Horaire : 4 à 5 heures d’escalade.
Topo : Montsec oeste de Luis Alfonso et Xavier Buxo.